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  • Photo du rédacteurAlain Mihelic

Questions de Langage

Dernière mise à jour : 9 juin 2023


150 langues et dialectes différents.


La notion de langue en Russie est assez éloignée de l’acceptation, coutumière en France, entre langues régionales, patois et langue officielle. La variété de populations, leurs cultures, religion, typage physique, nourriture, us et coutumes, langue vivace spécifique, affirment et conservent les particularismes.


Les Républiques de Russie peuvent posséder leur langue officielle, dite langue d'État à côté du russe, langue d'État de la Fédération.

Tatars, Nenets, Bouriates, Tchéchène, Yakuts, Tchouvaches, Komi (Voir Article « La République des Komis »), Ukrainiens, Oudmourtes etc… gardent pour la plupart leurs dialectes bien présents au quotidien. Il n'y a pas eu comme en France de lutte contre les langues et patois locaux.


Komis en Habits Traditionnels


Voici par exemple un petit aperçu de la langue des Komis :



Ensemble des langues Ouraliennes incluant le Finno Ougrien et le Samoyède


Pour les curieux intéressés par cette langue et ses sonorités, je vous conseille la vidéo suivante :


et par sa grammaire :



On observait en Yougoslavie ce même distinguo, ou une langue commune, devait fédérer les slaves, Croates, Serbes, Hongrois, Bosniaques, Monténégrins et Albanais Kosovars. Aujourd’hui encore on est Bosnien, habitant de la Bosnie, et/ou Bosniaque de langue.


Langue Droite ou Fourchue ?


Cette notion est diluée en France et peu reconnue par l’administration malgré un retour officiel des langues regionales. De plus ces idiomes chez nous sont en perte de vitesse partout et par exemple 1% seulement des Bretons parlent encore leur dialecte.



Des Mots Russes dans la langue française


Comme le notait Bergson dans Le Rire : «Les mots sont des étiquettes». On peut y lire une provenance et une destination par leur prononciation et par leur histoire.


Les termes «kalachnikov», «kopeck», «bolchevik» et « vodka » ne font pas exception.

Le cas de «steppe», est plus sinueux, il est emprunté par l'intermédiaire de l'anglais au russe «step'» ainsi que le terme «mammouth», emprunté au russe «mam(m)ut» et venant probablement d'une langue tartare.


Serait Temps que Mammouth revienne pour ecraser les Prix !


Le mot «hooligan », via l’anglais depuis le russe, signifiant jeune opposant au régime soviétique et voyou.


Et nous pourrons crier «hourra», avec l'accent russe, évidemment, car selon Le Petit Robert, le nom masculin attesté en 1722 sous la forme «hourra», est issu de l'anglais « hussa », qui est lui-même dérivé du russe «hurrah».


Le « Blinis » : est une petite crêpe épaisse et salée, dont la pâte contient de la levure et que l'on mange tiède, en accompagnement du caviar ou du poisson fumé.


Le controversé « Bistro », qui pourrait avoir vu le jour à la suite de l'occupation des cosaques dans la capitale française, en 1814. Ces derniers, assoiffés, auraient lancé à des cafetiers Parisiens le mot «bistro» (l'équivalent de «vite») pour leur intimer de leur servir à boire.


Voilà un joli Bistrot ou on aimerait bien trainer un peu


Des Mots Français en Russe :


Les racines grecques et latines des innombrables mots utilisés en russe, aux consonances très françaises et aux significations très proches de notre langue, facilitent et la confusion sur les origines et l’agglutination-association vers le monde méditerranéen.


Au vrai on est proche des 2000 mots d’emprunt (!!) Dont je donne ci-dessous un tout petit florilège.


« Avant-garde, autobus, automobile, adresse, aquarelle, acteur, anarchie, anecdote, angine, aplomb, artère, artillerie, aéroport, bandit, banquet, baraque, béret, bataillon, buffet, boulevard, variante, vélocipède, viaduc, gazon, garage, grippe, hectare, déjà-vu, déserteur, décolleté, divan, démon, diète, disque, dolmen, drame, gendarme, jargon, geste, jury, idéal, impressionnisme, intéressant, histoire, cabinet, cache-pot, caleçons, cadre, carton, carpe, candidat, climat, colosse, contact, contrôle, corridor, cauchemar, crabe, crétin, couplet, coupole, cochet, remonte (réparation) » je passe …


Et j’ajouterais quand même : « Sabotage, sadisme sarcasme, manteau, marinade, mirage, costume » etc…..etc…


On peut aussi très bien parler de «toilettes», de «métro», de «rendez-vous», de «fauteuil» et de «garde-robe».


Sachez par ailleurs que notre verbe «sortir» peut parfois avoir le sens de «petit coin ».

Et n’oublions pas : « Trottoir, gâteau Napoléon (Gâteau a pâte feuilletée), merci »….pfft


Gâteau Napoléon


Tout proche, mais ayant subi une modification de sens, on a « bizet » (meringue), côtelette (au sens de boulette de viande hachée), vernissage (au sens d’exposition).


En Conclusion de ces 2 derniers paragraphes : parlons-nous FRUSSE ?


Sur 12 à 15 000 mots usités d’une langue, voilà un joli patrimoine commun.

Sur cette base connue, on pourrait croire que le reste de la langue et son apprentissage viendraient tout seul. Et bien Fichtre non !


Pour plagier Alexandre Stefanesco ( atsal@atsal.com ) :


Nous, Expatriés en Russie, sommes-nous des Ruspats ou des Frussiens ?



A propos de la Vie des Mots :

https://rus-et.ru/istoriya-yazyka/etimologiya/abazhur-tuzhurka-i-drugie-frantsuzskoe-jour-v-russkih-slovah/




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