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Initiative (Royaume) des Trois Mers, un pas vers la Dislocation de l’U.E.

Photo du rédacteur: Alain MihelicAlain Mihelic

Dernière mise à jour : 8 févr.


  • Oû va l’Europe, dans sa haine incontrôlée aveugle de la Russie ? 

  • Vers un éclatement certain, et c’est tant mieux pour les peuples. 


A l’instar du Communisme qui n’a pas su proposer un schéma viable pour sa population, l’Europe des satrapes de Bruxelles ne sait instaurer, provoquer, que contrôles, paupérisation et guerres, bien loin des promesses d’il y a 68 ans (1957 pour les 6, et fin des années 1980 début de l’élargissement incontrôlé), de paix, d’entente, de fortune, de liberté (encore un gros mot), et elle finira de la même façon, dans la même indigence, du même épuisement.


carte de L’Europe des Six en 1957

L’Europe des Six en 1957


Pour ajouter à la peine, ce qui devait être le ciment indéfectible de cette union, l’Euro, le mal ficelé, est devenu une souillure et un fardeau insupportable pour 80% de la population du continent, en favorisant les inégalités intercontinentales au lieu de les effacer.


carte de L’Europe des 12 en 1986

L’Europe des 12 en 1986


Inféodalisation aux intérêts américains, gabegie, détournements, pouvoir hors de contrôle populaire, autoritarisme, ne sont que quelques-unes des légères tares du système qui ne nous veut que du bien.


On préfère en exemple de vacuite, s’attaquer aux fromages au lait cru, plutôt qu'à l'harmonisation des fiscalités.


Carte de l'Europe des 28 en 2013

Résultat de l’appétit de l’ogre en 2013, a 28


Le Royaume uni a choisi de sortir du bourbier en 2020


Dans la foulée de cette prise de conscience, certains commencent à ouvrir les yeux, et à chercher échappatoire et solutions pour mettre un terme à cette déliquescence programmée, tant la réforme d’un système mafieux ne peut être sérieusement envisagée.


La Pologne est en pointe sur ce sujet, elle qui depuis 15 ans relève la tête grâce aux capitaux allemands et qui se sent aujourd’hui des ailes, poussée par un sentiment nationaliste (décision de la Cour constitutionnelle polonaise qui reconnaît la prédominance du droit constitutionnel polonais sur le droit européen), mais aussi, en toutou docile des US, par un sentiment d’impunité grace au bouclier de son protecteur. 


Son rêve de puissance a pris corps dans l’idée, récemment remise au goût du jour, de l’ « Initiative des Trois Mers ». Le terme initiative étant moins violent que Royaume, et plus acceptable pour les invités à la table.



Initiative des Trois Mers : Un peu d’Histoire :


Les réticences de certains pays d’Europe Centrale vis-à-vis de l’Initiative des Trois Mers portée par le gouvernement polonais peuvent s’expliquer en partie par l’histoire, et par le concept de ”Międzymorze” (Entre les Mers).


L’image d’une Pologne « entre les mers » apparaît déjà sous la plume du poète polonais de la Renaissance Jan Kochanowski (1530-84).  Dans son poème Satyr albo Dziki mąż (le Satyre ou l’homme sauvage), imprimé en 1564 et dédié au roi Sigismond Auguste (qui règna de 1548-72), dernier souverain polonais de la dynastie des Jagellons, Kochanowski évoque ainsi l’expansion du territoire de la Pologne : « …Polska urosła: a granice swoje/Rozciągnęła szeroko między morza dwoje. » (La Pologne grandit et étendit ses frontières largement entre les deux mers).


Cette expansion territoriale survient durant le règne du prince lituanien Jogaila, plus connu sous le nom de Wladislas Jagellon, qui fut roi de Pologne de 1386 à 1434. Un an auparavant, l’Union de Krewo scellait l’alliance du royaume de Pologne et du grand-duché de Lituanie. Ce nouvel État polono-lituanien s’étendait de la mer Baltique à la mer Noire.


Le Royaume de Pologne-Lituanie durant le règne de Wladislas Jagellon

Le Royaume de Pologne-Lituanie durant le règne de Wladislas Jagellon vers 1430

(source : wikimédia commons).



A la fin du XVème siècle, la dynastie Jagellon monte également sur les trônes de Bohème et de Hongrie : l’ensemble ainsi créé touche alors à trois mers, à savoir la Baltique au Nord, l’Adriatique au Sud-ouest, et la mer Noire au Sud-est.


Carte du royaume des Jagellons vers 1500

Les territoires des Jagellons vers 1500

(source : historycy.org).


Le terme ”międzymorze” renvoie donc à la glorieuse époque des Jagellons, et la récente mise en exergue du « concept Jagellon », n’est évidemment pas un hasard. 


Ce lourd héritage sémantique explique donc en partie l’emploi de l’expression plus neutre d’Initiative des Trois Mers par le gouvernement polonais mais aussi les réticences de certains pays d’Europe centrale vis-à-vis de ce projet.



Aujourd’hui le Discours officiel :


“L’Initiative des trois mers est avant tout une initiative de coopération régionale au sein de l’Union européenne (UE), au sein des États membres de l’Union européenne, en collaboration avec l’UE, utilisant l’UE, ses fonds et son développement pour renforcer la coopération régionale, relier les pays de notre région les uns aux autres et, simultanément, relier notre région à tous les autres pays européens ». 

Tels sont les mots diplomatiques du ministre polonais Szczerski pour décrire l’Initiative des trois mers (ITM). 


L’ITM est un forum créé en 2016 à l’initiative de la Pologne et de la Croatie. L’objectif premier était d’encourager la coopération entre les pays d’Europe centrale et orientale, le long de l’axe vertical de l’Europe. Géographiquement, la région correspond à la mer Baltique qui longe l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie ainsi que la Pologne jusqu’aux rives de la mer Noire en Bulgarie.




Quelques Clefs :


Oscillant entre une vision américaine et une vision européenne, les fondements de cette coopération peuvent laisser perplexe. En effet, les pays membres de l’ITM partagent deux caractéristiques communes. La première, de faire partie de l’Union européenne et la seconde, d’avoir tous été d’anciens satellites soviétiques. Ils ont donc à la fois un passé politique en commun et une même matrice culturelle et historique.

 

Cette même appartenance peut donner une clé de compréhension quant à l’émergence de cette organisation. Du fait de leur ancienne appartenance au régime soviétique, ils n’ont intégré l’Union européenne que tardivement et ont dû faire face à des lacunes en termes d’infrastructures ou d’enracinement de la démocratie. 


Plus généralement, il existe un fossé entre les pays occidentaux et les pays orientaux et centraux de l’Europe. Pour résoudre ce problème, les pays du Centre et de l’Est ont décidé de coopérer avec pour objectif officiel de rééquilibrer les forces, ou peut etre plus si affinités.


Le ministre polonais réaffirmait que l’Initiative des trois mers n’était qu’un projet de coopération qui s’inscrivait dans le cadre de l’Union européenne et qui n’avait pas vocation à la concurrencer. Ce forum jetait donc les bases d’une nouvelle coopération, avant tout économique, au sein du continent européen. Mais au fil des années, elle s’est développée comme une nouvelle forme de régionalisme en Europe. 



Réduire la dépendance au gaz russe de l’Europe du Nord et orientale :


Les membres de l’ITM sont tous confrontés à la question du gaz russe dont ils dépendent. Cette dépendance est également évoquée par les pays européens d’Occident. En 2021, 45% du gaz importé en Europe provenait de la Russie, dont la moitié était destinée à l’Europe du Nord et orientale. La proximité géographique avec Moscou et surtout cette dépendance énergétique sont à l’origine de la coopération des Trois Mers, afin d’essayer de trouver des alternatives. 


L’objectif était donc d’importer du gaz vers la Pologne et la Croatie, pour ensuite le distribuer à d’autres pays d’Europe de l’Est. Mais le revers de la médaille est que ce « nouveau gaz » s’il n’est plus russe sera américain. 


On chasse une dépendance énergétique pour en trouver une autre, mais dans ce cas, ce n’est pas grave, n’est-ce pas ?


Donc on se dote dans un premier temps d’infrastructures :


  • un pipeline dans la région baltique afin de relier la Lituanie et la Pologne

  • un oléoduc reliant la Roumanie à l’Autriche

  • un terminal de gaz naturel liquéfié sur l’île croate de Krk,



Dans un 2eme temps on se renforce politiquement, face à l’axe Paris-Bruxelles-Berlin.



Un projet porté par des fonds américains


En allouant une importante somme d’argent à l’Initiative des trois mers le 15 février 2020, les États-Unis de Donald Trump ont provoqué la surprise. Cette générosité soudaine cache deux objectifs. 


  • Le premier est qu’en allouant ces importants subsides, les États-Unis contribuent à renforcer l’Initiative des trois mers plutôt que l’Union européenne. Pourquoi ? Parce que la majorité des pays de l’ITM sont atlantistes, et Washington ne se prive pas d’en profiter pour maintenir son influence. 


  • Le second objectif de ces fonds soudainement alloués est encore et toujours de contrecarrer la Russie, considérée officiellement comme une menace.


Les États-Unis voient une opportunité de renforcer leur présence dans cette partie de l’Europe déjà bien attachée à l’OTAN. 



Une configuration gagnante pour l’Europe du Nord et orientale ?


En 2018, l’ITM a  fait un pas de plus vers la consolidation et l’unification, en témoigne la création d’une Assemblée parlementaire qui pourrait inclure des représentants de pays en dehors des 12 adhérents, mais aussi de pays non-membres de l’Union européenne, à commencer par l’Ukraine ou la Moldavie. 


Un fonds d’investissement a aussi été ouvert, laissant penser que ce forum vise d’une part à s’étendre géographiquement en acceptant l’idée d’inclure des pays non-membres de l’UE, mais aussi à se consolider en établissant les bases d’institutions à vocation permanente.

On entre la,  directement en rivalité avec l’Union européenne.


Cependant, l’Initiative des trois mers présente des lacunes. Tout d’abord, une rivalité potentielle entre la Pologne, qui souhaite s’affirmer comme le leader, et les autres puissances de l’alliance.



À Vilnius, le 11 avril 2024, le neuvième sommet annuel de « l’initiative des trois mers » avait des allures de nouveau pacte de Varsovie. 


Depuis février 2022 et les événements d’Ukraine, les anciennes nations du bloc soviétique redoublent leurs efforts économiques pour s’éloigner la puissance russe, sous l'œil attendri des US.


Carte des projets Autoroutes Transcontinentales Nord-Sud

Autoroutes Transcontinentales Nord-Sud



Carte des projets de Canaux et Liaison Fluviale

Canaux et Liaison Fluviale



Carte des projets de voies ferrees

Voies ferrées et leur passage en Ukraine



Projets de Regazéification et Pipes  Nord - Sud

Regazéification et Pipes  Nord - Sud




La Grande Pologne


Ce vieux rêve de “la Grande Pologne”, devait ressusciter, en plus grand, l’ancienne République des deux nations lituanienne et polonaise (1569-1795), laquelle englobait une grande partie de l’Ukraine et de la Biélorussie actuelle. 


Elle exploite la nouvelle donne stratégique et les sanctions économiques échangées depuis deux ans entre la Russie et le reste de l’Europe.


L'ambition géopolitique de cette nouvelle alliance de l’Europe orientale s’affiche désormais sans scrupule. Il s’agit de bâtir un mur économique étanche à l’Est. 


« L’importance stratégique de l’initiative des trois mers, où la coopération est fondée sur l’axe Nord-Sud, s’est considérablement accrue en ce qui concerne la sécurité régionale et en tant que contrepoids à l’axe dominant Est-Ouest », résumait le président lituanien dans son allocution de janvier.



Projets économiques


Avec le temps, l’initiative des trois mers apparaît comme une déclinaison énergétique des élargissements de l’OTAN et de l’UE qui se poursuivent depuis les années 2000.


À Vilnius, les chefs d’État ou de gouvernement ont d’ailleurs fait le bilan des principaux projets économiques lancés à Dubrovnik et Varsovie en 2016 et 2017. En 2015, la Pologne avait déjà inauguré son premier terminal de GNL (gaz naturel liquéfié) à Świnoujście, tout près de la frontière allemande. Elle importe depuis lors du gaz à la Norvège depuis le Baltic Pipe. L’ITM vient lui apporter les débouchés nécessaires pour toucher des droits de passage dans toute l’Europe centrale. Pologne, Roumanie et Croatie cherchent à s’interconnecter pour élargir leur hinterland et démultiplier les possibilités commerciales. 


La Croatie a terminé la construction de son terminal de GNL à Krk en 2019 et la Roumanie a fait de même dans le port de Constanta au bord de la mer Noire. Des pipe-lines devaient relier les terminaux portuaires de GNL de Pologne, Croatie et Roumanie et irriguer la Hongrie, la Bulgarie ou l’Autriche, dépendantes à près de 100 % du gaz russe avant que Kiev et Moscou n’entrent ouvertement en guerre.


De fait, les importations de gaz en provenance d’Amérique et de la mer du Nord ont été facilitées par le TSI, mais ce sont les voies routières qui ont profité de la destruction des gazoducs Nord Stream par des services pro-ukrainiens. 


Ces derniers vecteurs gaziers, à majorité germano-russes, contournaient les PECO (pays d’Europe centrale et orientale) par la mer Baltique pour alimenter directement l’Europe occidentale en hydrocarbure.

Une fois l’alternative gazière du GNL américain prépositionnée, la confrontation avec la Russie devenait moins aléatoire pour les anciens membres du pacte de Varsovie passés à l’ouest. Nord Stream pouvait sauter.


Polonais, Croates et Roumains ont également été encouragés par les pays baltes qui ont voulu rompre leur isolement géo-économique depuis la forte dégradation de leurs relations avec leur voisin russe. Ils insistent sur l’importance de la coordination de l’ITM avec les plans militaires de l’OTAN. 


En plus des autoroutes transnationales, la via Carpatia reliée à la via Baltica, le président lituanien a souligné à Davos l’importance du chemin de fer Rail Baltica pour l’acheminement rapide des troupes et des blindés de l’OTAN vers le front russe ou pour opérer des bascules de forces le long de la frontière russe. 



Au coeur de la Politique Américaine


L’ITM enjambe l’Europe de l’Ouest pour se brancher directement sur trois piliers gaziers de l’OTAN : les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège. Pourtant, l’ITM a été discrètement appuyée par la Commission européenne, laquelle y voit un projet de développement économique conforme à sa doctrine d’effacement des frontières nationales au profit de grands ensembles régionaux. 



Pour les États-Unis, véritable parrain stratégique de l’ITM, il s’agit de réactiver l’ancien pacte de Varsovie, mais cette fois contre Moscou. 

Parmi les invités du sommet inaugural de Dubrovnik, on pouvait noter la présence de l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Barack Obama, le général James L. Jones, qui insistait d’emblée sur le rôle que l’initiative pourrait avoir dans le développement de l’OTAN en Europe. « C’est un vrai projet transatlantique qui a d’énormes ramifications géopolitiques, géostratégiques et géo-économiques » déclarait-il. 


Dans son discours de Varsovie en 2017, Donald Trump ne cachait pas l’objectif ultime de sa venue : « Nous tenons à vous assurer l’accès aux sources alternatives d’énergie afin que la Pologne et ses voisins ne soient plus l’otage de l’unique fournisseur d’énergie. » 


Bien que le libéral Donald Tusk soit de retour au pouvoir à Varsovie, nul doute que Donald Trump poursuivra son soutien à la Pologne. En effet, cette initiative des trois mers a un double attrait pour les États-Unis. Il s’agit non seulement de renforcer la cohésion des pays en première ligne face à la Russie, mais aussi de contourner l’Europe de l’Ouest, jugée trop molle dans son soutien à l’OTAN. 


Le vaste projet de Donald Rumsfeld qui était de miser en 2003 sur « la nouvelle Europe » (centrale, conservatrice et belliqueuse) pour mieux marginaliser « la vieille Europe » (occidentale, pacifiste et progressiste) est toujours d’actualité. 

« La façon dont les pays d’Europe centrale et orientale regardent le monde et les menaces auxquelles ils font face est bien plus alignée sur la vision américaine que sur celle de nos alliés traditionnels d’Europe occidentale » observait le général Jones à Dubrovnik. 


En ligne de mire, le jeu trouble de l’économie allemande par rapport à la Russie. Pour Washington, il s’agit de couper les derniers liens qui pourraient subsister entre les intérêts allemands et russes. 

Un rapprochement entre Moscou et Berlin est perçu comme une menace inacceptable pour les intérêts américains en Europe. 

Inversement, les pays d’Europe centrale peuvent trouver à Washington un moyen de contrebalancer les pressions politique ou économique de la Commission européenne et de l’Allemagne.



Autres alliances européennes


L’ITM n’est pas la seule initiative visant à renforcer la coopération entre certains pays européens. D’autres blocs régionaux existent et offrent un point de comparaison intéressant :

  • Le groupe de Visegrád (V4) : Composé de la Pologne, de la Hongrie, de la République tchèque et de la Slovaquie, le V4 s’est formé en 1991 pour coordonner l’intégration de ces pays dans l’UE et l’OTAN. Contrairement à l’ITM, il est plus politique qu’économique. Cependant, les tensions entre la Pologne et la Hongrie (notamment sur la question russe) affaiblissent aujourd’hui ce groupe.

 

  • L’UE-Méditerranée (Union pour la Méditerranée, UpM) : Cette initiative vise à renforcer les liens entre l’Europe et le bassin méditerranéen, avec des projets d’infrastructure, de commerce et de coopération politique. Comme l’ITM, elle repose sur des axes géopolitiques forts, mais elle est beaucoup plus morcelée et moins influente.

 

  • L’initiative des Balkans occidentaux : Contrairement à l’ITM, qui est un projet interne à l’UE, cette initiative vise à intégrer les pays des Balkans (Serbie, Albanie, Macédoine du Nord…) à l’Union européenne. Le soutien américain y est aussi très visible, mais les tensions entre ces pays ralentissent le processus.



Conclusion : Un projet en quête de stabilité


L’ITM est un projet ambitieux qui veut remodeler l’équilibre des pouvoirs en Europe centrale et orientale. Les divisions entre ses membres limitent pour l'instant son efficacité, mais le temps cimente ces alliances et l'intolerance de Bruxelles alimente les tensions entre les groupes d'influence, qui ne demandent qu'une assistance exterieure pour eclater.

En comparaison avec les autres alliances régionales, elle a l’avantage d’être plus structurée et fermement soutenue par les États-Unis. Elle reste dependante de ses rivalités internes et des jeux de pouvoir entre Bruxelles, Moscou, et surtout Washington.




Article largement Inspiré de :

La Revue « Conflits », article de Michel Chevillé

et de celui d’Andrzej Duda, pour le « Courrier d’Europe Centrale ».


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