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  • Photo du rédacteurAlain Mihelic

Chauffage et Eau Chaude Centralisés

En Russie, le chauffage en ville, est toujours collectif, organisé et contrôlé par l'État. Une centrale de chauffe par quartier, fournit aux immeubles d’habitation ou publics l’approvisionnement en eau chaude pour le sanitaire et les radiateurs.

Les datchas et villas hors villes ne sont pas concernées par ce système.


Le « Comptoir d’Exploitation des Bâtiments », nouvellement renommé « Centre Multifonctions » (МФЦ), est en charge de la distribution des calories et de la maintenance des installations. (Voir Article : GEK ; système de syndic nationalisé).

Le tout fonctionne très bien, avec une belle fiabilité, et soulage, tant les usagers que les groupes de propriétaires, du souci de la maintenance des chaudières et autres cumulus, ballons d’eau chaude ou boilers.



On peut mentionner quand meme quelques petits bémols à ce tableau. Par exemple :


· Le système de distribution d’eau de chauffage est agencé de telle manière que, lorsqu'il fait trop chaud dans l’appartement, il n’existe aucune possibilité d’ajuster une vanne et de fermer un radiateur. La raison est que les installations ont été conçues avec des radiateurs posés en série, l’eau passant en continu d’un élément vers le suivant, qui peut être situé chez le voisin. La seule solution est, d'ouvrir la fenêtre, car interdiction bien sûr, de modifier le système. Dans les immeubles anciens non rénovés, un petit fenestron en hauteur servait à cet effet : l’hiver pour échapper aux 30 degrés de la pièce de vie et l’été pour évacuer vers l’extérieur ces mêmes 30 degrés. Bref la clim pour pas cher.


Ces inconvenients sont solutionnes dans les immeubles recents.


· Dans les temps héroïques, le début de la période de chauffe n’était pas corrélé avec la météo. Trop simple. Le « plan » étatique étant passé par là, l’hiver lui aussi, se devait d’obéir aux représentants de l’administration omnipotente. Si la date fixée pour le début des opérations de mise en route du chauffage, était le 15 octobre pour Moscou, il pouvait faire 20 degrés dehors on respectait la ligne tracée. Par contre si depuis 15 jours il gelait, pas de consigne-pas d’énergie et les gens étaient contraints de se procurer des radiateurs électriques introuvables, ou de détourner des résistances de chantiers ou de se bricoler des installations improbables. Problème d’autant plus aigu, que les appartements étaient alimentés en un limité 6KW, avec lequel on ne peut pas faire de folies. Un fer à repasser c’est 1 kW, une plaque électrique 2 à 3 et la machine à laver autant. La flexibilité, Oublie !

Aujourd'hui les municipalites sont a l'ecoute et reagissent.

· Le chauffage centralisé en de gigantesques usines de production d’eau chaude, est général dans toutes les villes de Russie pour le chauffage des appartements. Dans la rubrique « petits inconvénients », vers les années 2008, la ville de Salekhard (50 000 habitants), située au-delà du cercle polaire, juste derrière l’Oural, a été évacuée en plein hiver en cause une panne majuscule sur l’unique centrale de chauffe.



Sergueï Anissimov/Sputnik, via Russia Beyond

Le Mammouth de Salekhard habillé ce jour-là en Père Noel. Surplombant l’OB, il fait 10 mètres de haut.



Dans le même ordre d’idée et dépendant du même organisme étatique :

La distribution et production d’eau chaude sanitaire :


Coupure d’Eau Chaude Annuelle

La distribution d’eau chaude, comme le chauffage, est, elle aussi centralisée. Chaque année, un programme de maintenance des installations est ainsi défini par quartier, définissant les périodes de coupure d’approvisionnement.

Leur durée, est à présent d’une à deux semaines, en net progrès puisqu’il y a quelques années elle s’étalait sur un mois, correspondant surement aux congés des responsables de l’entretien. Les hôtels sont prémunis contre ce fléau par des systèmes autonomes, mais tous les appartements en ville y sont soumis.

Chacun réagit à sa guise, soit en chauffant des bouilloires, soit en installant un ballon individuel de production d’eau chaude par électricité.

Cette pratique de coupure systematique, permet à l’organisme municipal (le GEK) de contrôler et de réparer, les canalisations, installations et équipements pendant ces périodes et d’effectuer des travaux d’envergure.

D’ailleurs, afin de faciliter ces travaux de maintenance, les canalisations en URSS étaient très souvent hors-sol, créant ainsi dans le paysage des arches et barrières cylindriques couleur aluminium (du constituant de la coque de protection de l’isolation thermique). Ces installations inesthétiques ont disparu de la plupart des grandes villes (pas toutes, témoin Saratov), mais on en trouve encore dans les petites bourgades de Sibérie ou, il est vrai les conditions particulières dues au permafrost posent de vrais casse-têtes techniques.


Photo Figaro Mag, Gwenaelle Fliti



Les tuyaux, que ce soit eau chaude ou pétrole ou gaz, ne peuvent pas être enterrés sur le Pergélisol sans risque de ruptures et de désastre. Meme les câbles électriques et de communication, ne le sont en général pas.


Pour les câbles électriques et les câbles de communication : des supports spéciaux sont érigés.

Pour les passages pour piétons ou aux intersections, les tuyaux et les câbles se courbent vers le haut, formant arche au-dessus de la route, puis redescendent près du sol et continuent de serpenter plus loin.


Dans de nombreux endroits, les enrobages-protection des tuyaux de chauffage et d'approvisionnement en eau ressemblent à des sentiers pédestres, qui permettent au moment du printemps, d’échapper aux sols rendus spongieux, et aux marigots omniprésents. Ces couloirs réguliers s’avèrent confortables pour la marche et deplacelents en ces périodes, comme un chemin asphalté.


Coffrages en béton à Pevek (Tchoukotka).


Les 4 photos ci-dessus sont de : TravelManiac VoyageManiac

telegram - @anashkevich

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